Les cafards et cancrelats, couramment appelés blattes, sont des insectes aplatis de l’ordre des dictyoptères.
L’allergie à la blatte est de plus en plus impliquée dans l’asthme sévère péri annuel – notamment chez les enfants – ; ainsi que les rhinites et conjonctivites allergiques.
On estime sa prévalence à environ 5% de la population générale. Elle attendrait 20 à 30% chez les sujets atopiques.
Le taux de sensibilisation est significativement plus élevé en milieu urbain ; lorsque le logement est humide ; ou chez les personnes vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène et de salubrité.
Les blattes élisent domicile dans des lieux humides et obscurs contenant des résidus de nourriture : dans les cuisines (derrière les meubles et gros appareils électroménager, les placards), les gaines d’aération et d’isolation, les fentes des murs, les vides-ordures, les buanderies.
Fréquentes dans habitats vétustes, elles peuvent cependant coloniser très rapidement les immeubles neufs par l’intermédiaire des gaines d’aération ou par introduction d’un élément provenant d’un immeuble infesté (meuble, matelas).
Les blattes sont particulièrement difficiles à éradiquer : elles se multiplient rapidement, et sont capables de survivre 90 jours sans nourriture.
Les blattes se multiplient dans l’intérieur des maisons infestées tout au long de l’année : l’allergie est péri annuelle.
C’est par la respiration que l’allergène rentre en contact
Les blattes appartiennent à la catégorie des pneumallergènes : l’allergène pénètre dans l’organisme par les voies respiratoires.
La réaction allergique est essentiellement due aux déjections et débris de mue de l’insecte.
Ces particules allergènes volatiles entrent dans la composition de la poussière des habitations infestées, tout comme les déjections des acariens.
Elles se déposent ainsi un peu partout et sont fréquemment mises en suspension dans l’air ambiant.
Allergie croisée:
- L’allergie aux blattes serait fréquemment associée à une allergie aux acariens et aux chats.
Les organes cibles de la réaction sont le nez et les poumons.
La réaction allergique se caractérise essentiellement par une rhinite allergique avec éternuements et écoulement nasal.
Elle se complique parfois d’asthme, qui se manifeste une toux sèche, irritative.
La réaction oculaire n’est pas systématique. Elle se traduit par une conjonctivite allergique avec rougeur, larmoiement, démangeaisons et éventuellement œdème des paupières.
L’allergie aux blattes pourrait également être impliquée dans l’aggravation de certaines dermatites atopiques.
Si vous soupçonnez une allergie aux blattes, et à plus forte raison si votre logement est visiblement infesté, consultez votre médecin traitant.
L’éviction de l’allergène est extrêmement difficile.
En cas d’apparition de blattes, il est impératif de faire décontaminer votre logement par une société spécialisée. Si vous habitez en appartement, tout l’immeuble devra également être traité.
En attendant, vous pouvez disposer des pièges derrière les meubles, mais cela ne suffira pas à les éliminer.
Quelques mesures permettent néanmoins de ne pas les attirer ou de limiter leur prolifération.
- Maintenez votre cuisine et votre appartement aussi propres que possible. Désinfectez régulièrement sols et placards.
- Utilisez des sacs poubelle et une poubelle fermée.
- Conservez les aliments dans des boites hermétiques. ne pas laisser traîner des restes de repas.
- Ne laissez pas traîner d’aliments à l’air libre.
- Aérez votre logement plusieurs fois par jours.
- Ne conservez pas les emballages et cartons d’aliments : ils peuvent contenir des œufs de cafards qui se transformeront en blatte.
- Posez des grilles fines devant les systèmes de ventilation.
- Bouchez les fissures des murs.
SOURCE : Le Figaro – Santé