Généralités
La acariens sont responsables de la majorité des rhinites et des asthmes allergiques, mais aussi de nombreux cas de dermatite atopique.
Ils sont responsables de plus de 70% de l’allergénicité de la poussière de maison, de sorte qu’il ne faut plus utiliser le terme « allergie à la poussière de maison ».
On admet que la prévalence des sensibilisations aux acariens dans la population générale se situe entre 10 et 20 %, mais la fourchette des estimations est large (8 à 40 %).
Chez les asthmatiques cette prévalence est de 60 et 80%.
Leur éviction fait partie du traitement et de la prise en charge de ces maladies.
D’où viennent-ils ?
Les acariens sont abondants dans les lieux d’habitats de l’homme.
Ils se nourrissent de squames humaines et animales (débris de peau morte et d’ongles, poils, plumes, moisissures…etc.) et se logent partout où l’on peut en trouver :
– Poussière, pièces de literie (matelas en laine, oreillers en plumes, sommiers tapissiers)
– Moquettes, tapis, tissus, intérieur des fauteuils et divans
– Vêtements, plinthes, jouets en peluche
Ils se développent à la faveur d’une hygrométrie comprise entre 70 et 80 % et d’une température supérieure à 20°C.
Ils vivent 2 à 3 mois pendant lesquels ils effectuent un ou deux accouplements qui donnent lieu à une ponte de 20 à 40 œufs.
Quelles réactions allergiques ?
Les acariens appartiennent à la catégorie des pneumallergènes : ils pénètrent dans l’organisme par les voies respiratoires.
Beaucoup d’allergies ne sont pas dues directement aux acariens mais à leurs déjections, extrêmement volatiles.
Les organes cibles de la réaction sont le nez, les poumons, les yeux, la peau.
La rhinite est essentiellement matinale, avec éternuements et écoulement nasal. Les symptômes sont maximaux le matin au réveil puis s’estompent, au cours de la journée.
Les éternuements et le mouchage peuvent réveiller la personne allergique.
Elle se complique parfois d’asthme, qui se manifeste une toux sèche, irritative.
Les symptômes sont maximaux en fin de nuit et au réveil. Ils augmentent en cas d’exposition accrue aux acariens, lors de travaux ménagers par exemple.
La réaction oculaire n’est pas systématique. Elle se traduit par une conjonctivite allergique matinale avec rougeur, larmoiement et éventuellement œdème des paupières.
Le moment le plus propice au développement des acariens est la période chaude et humide de l’année (de juillet à fin septembre).
Ils peuvent proliférer dans l’intérieur des maisons tout au long de l’année : l’allergie est perannuelle.
Les acariens de la poussière de maison constituent également un facteur déclenchant ou aggravant de l’eczéma atopique.
Risque d’allergies croisées ?
Bien souvent, les personnes souffrant d’allergies aux acariens pensent qu’il s’agit d’une allergie à la plume, à la poussière, aux poils d’animaux ; ou qu’ils sont également allergiques à ces substances.
Il ne s’agit pas réellement d’allergie croisée mais d’une confusion : les oreillers en plume, la poussière et les poils d’animaux se mêlant à la poussière constituent des lieux de prédilection pour les acariens.
Comment lutter contre ?
L’éviction de l’allergène, lorsqu’elle est possible, reste la plus efficace.
La chambre à coucher constitue le principal réservoir d’acariens dans la maison : c’est donc sur cette pièce que doivent en priorité porter les efforts.
– Évitez moquette, tapis, tentures et tissus, qui retiennent la poussière
– Lavez le sol au moins une fois par semaine afin d’éliminer la poussière
– Les murs doivent être lavés environ 3 fois par an, ou recouverts d’une peinture anti-acarien
– Réduisez le nombre de rideaux. Humectez-les régulièrement avec un produit anti-acarien
– Équipez matelas et oreiller de housses anti acarien. Essayez de laver coussins et oreillers une fois par mois à 60 °C, et lavez les draps toutes les semaines
– Aérez chaque jour votre habitation et conservez une température intérieure inférieure à 20 °C
– Lavez les jouets en peluche tous les mois. Toutes les semaines si votre enfant dort avec
– Préférez les placards fermés. Limitez les étagères, bibliothèques ouvertes, ainsi que les petits bibelots, véritables “nids à poussière”.
– Munissez-vous de sacs d’aspirateur anti-acarien
– Aérez longtemps chaque pièce après avoir fait le ménage de la pièce
– Nettoyez aussi les bouches et trappes d’aération
– Interdisez l’accès aux chambres aux animaux. Lavez régulièrement niches et paniers
En cas de doute sur l’origine de l’allergie ou si les symptômes persistent, parlez en avec votre médecin traitant qui pourra vous adresser à un allergologue.
SOURCE : Le Figaro – Santé