Généralités
Contrairement à l’idée reçue, ce ne sont pas les poils qui sont responsables de l’allergie mais une protéine sécrétée par les glandes salivaires et sudoripares de l’animal.
Tous les chats ne présentent pas le même taux d’allergène cependant.
En règle générale, il serait produit en quantité plus importante par les mâles que par les femelles.
Les sécrétions allergènes du chat sont des pneumallergènes : ils pénètrent dans l’organisme par les voies respiratoires.
La substance responsable de l’allergie se mêle aux poils et aux squames de peau.
Elle rentre ainsi dans la composition de la poussière de maison, qui se loge dans les recoins, imprègne les textiles, et se retrouve en suspension dans l’atmosphère au moindre courant d’air ou mouvement.
Quelles réactions allergiques ?
Les organes cibles de la réaction allergique sont principalement le nez, les yeux, les poumons et, dans une moindre mesure, la peau.
Elle se caractérise par une rhinite avec éternuements, écoulement nasal, prurit nasal.
Le prurit peut s’étendre à toute la sphère ORL : démangeaisons du palais, de la gorge, des oreilles (congestion des trompes d’eustache).
Les yeux présentent un larmoiement, des rougeurs et des démangeaisons (coins interne des yeux), parfois un œdème conjonctival.
La réaction entraîne parfois un asthme bronchique (toux sèche, irritative, difficultés respiratoires). Il constitue un marqueur de sévérité de la réaction allergique.
L’allergie est parfois associée à de l’urticaire, qui apparaît pendant quelques minutes à quelques heures.
Dans les cas les plus graves, l’allergie peut provoquer un choc anaphylactique : une chute brutale de tension pouvant entraîner une perte de conscience, une arythmie cardiaque, et même un arrêt cardiaque.
On parle de réaction anaphylactique lorsque plusieurs systèmes (cardiovasculaire, digestif, respiratoire…) sont atteints et que les symptômes sont très prononcés.
En cas de manifestation allergique, ou de doute quant à l’origine de l’allergie, consultez votre médecin traitant.
Il vous adressera si besoin à un allergologue.
Existe-t-il un risque d’allergies croisées ?
L’allergie aux chats peut être associée à une allergie :
– Aux autres félins (lion, linx, tigres, guépard) en sachant que ce n’est peut être pas le plus fréquent !!
– A une allergie à la viande de porc (allergie alimentaire)
Comment l’éviter ?
En cas d’allergie avérée sévère, la plupart des médecins recommandent de confier l’animal à quelqu’un.
Les allergènes persisteront cependant dans l’environnement plusieurs mois après son départ, et celui-ci peut-être très mal vécu.
Dans la plupart des cas, quelques précautions, éventuellement complétées par un traitement médical, suffisent heureusement à réduire les manifestations allergiques.
– Interdisez l’accès à la chambre à votre animal
– Ne le laissez pas dormir avec vous
– Munissez votre aspirateur d’un filtre HEPA 13 ou 14, et passez-le au moins 2 fois par semaine
– Supprimez tapis et moquettes
– Essayez de laver l’animal une fois par mois, avec un shampoing vétérinaire
– Faites brosser quotidiennement l’animal à l’extérieur du domicile. Si vous devez le faire vous même, équipez-vous d’un masque anti-poussière jetable (disponibles en pharmacie), et changez-vous ensuite
– Brossez vestes et manteaux régulièrement pour éviter que les poils y restent accrochés
– Nettoyez ou faites nettoyez sa litière tous les jours (enlevez le sable souillé et ajoutez-en du propre)
– Changez complètement la litière au moins une fois par semaine
– Tapissez le bac à litière d’un sac à litière jetable, que vous changerez à chaque renouvellement du sable
D’autres mesures sont possibles, bien que n’ayant pas été confirmées par l’ensemble des allergologues, comme l’utilisation d’un purificateur d’air, la castration du chat mâle ou son lavage quotidien.
Quelle prévention ?
Plusieurs études ont démontré que l’exposition à des animaux de compagnie dès le plus jeune âge contribuerait à réduire le risque de développer des allergies aux animaux domestiques.
Sinon la meilleure prévention reste bien sur l’absence de contact avec les chats.
SOURCE : Le Figaro – Santé